Exposition Camilo Restrepo – Cinema Galeries

Exposition Camilo Restrepo

    Introduction

    Camilo Restrepo est né à Medellin en Colombie et vit et travaille à Paris depuis 1999. Il est membre de L’Abominable, un laboratoire indépendant de cinéastes travaillant sur pellicule.

    Introduction

    Camilo Restrepo est né à Medellin en Colombie et vit et travaille à Paris depuis 1999. Il est membre de L’Abominable, un laboratoire indépendant de cinéastes travaillant sur pellicule.

    L’œuvre de Camilo Restrepo relie l’image audiovisuelle aux traces de témoignages, de corps, d’espaces et d’expérimentation et d’intervention de divers formats filmiques et found footage. Son regard, politique, radical et interdisciplinaire, apporte aux réflexions contemporaines sur les façons de faire du cinéma.

    L’exposition, scénographiée par l’artiste, met en scène son travail plastique et appele par échos et projections les contenus, décors et narrations de ses films.


    Elle comprend notamment ses 5 courts-métrages


    Tropic Pocket (2011) : La région colombienne du Chocó est une zone isolée entre mer et forêt où missions religieuses, opérations militaires, projets touristiques et trafics en tout genre se croisent, s’ignorent et se succèdent. Sans volonté de jugement ni souci de narration,
    Tropic Pocket subtilise des images qui témoignent et justifient ces actions, les délestant au passage de leur force argumentative.
    Le spectateur décidera, parmi ces strates de réalité et de mystification, quelles images sont les plus fourbes.

    Como crece la sombra cuando el sol se inclina (Comme s’étend l’ombre quand le soleil décline, 2014) : Medellin. Circulation infatigable des voitures. En marge d’une société lancée à pleine vitesse, certains guettent l’arrêt des moteurs pour gagner leur vie : jongleurs de carrefours, employés de casse, dont le travail précis et répétitif marque l’écoulement d’un temps toujours recommencé.

    La Impression de Una Guerra (L’impression d’une guerre, 2015) : La Colombie est confrontée depuis plus de 70 ans à un conflit armé interne, dont les contours ont, au fil des ans, largement perdu de leur netteté. Progressivement s’est installé un climat de violence généralisé à l’échelle de la société.
    La violence et la barbarie ont fini par imprégner tous les aspects de la vie quotidienne, laissant dans les rues ses traces ténues. C’est peut-être par une multitude de ces traces que le récit de cette guerre diffuse prendrait enfin corps.
    « L’impression d’une guerre » donne à voir quelques une de ces marques, volontaires ou accidentelles, ostensibles, fugaces ou dissimulées. Souvent signes de lutte contre l’oubli, l’indifférence et l’impunité.

    Cilaos (2016) : Pour tenir la promesse faite à sa mère mourante, une jeune femme part à la recherche de son père, homme volage qu’elle n’a jamais connu. En chemin, elle apprend rapidement que l’homme est mort. Son plan ne change pas pour autant, elle doit retrouver son père.
    Porté par le rythme envoutant du maloya, chant rituel réunionnais, Cilaos explore les liens profonds et troubles qui unissent morts et vivants.

    La Bouche (2017) : Un homme apprend la mort brutale de sa fille, assassinée par son mari. Temps suspendu pendant lequel oscillent besoin d’apaisement et désir de vengeance.
    Un film musical interprété par le maître percussionniste guinéen Mohamed Bangoura, « Diable rouge », librement inspiré de sa propre histoire.