Tales from the source + Nafura – Cinema Galeries

Tales from the source + Nafura

  • Prix 9.00€, 7.00€
  • Ticket modérateur Art. 27, Ticket Last Minute, Carte 5 places En Ville
  • Abonnement Carte 5 places Galeries, UGC Unlimited, Cineville Pass

TALES FROM THE SOURCE   
Léonard Pongo – BE, COD, 2024, 39’, Sans dialogue

  • Première bruxelloise, en présence du réalisateur 
  • Sélection : DOK Leipzig 2024

Tales from the source s’ouvre sur des images de l’Océan qui semble s’étirer à l’infini. Les vagues, au rythme tranquille, se mêlent aux ciels changeants. Véritable parenthèse expérimentale et contemplative de ce festival, ce court-métrage de Léonard Pongo fait le choix radical de ne contenir aucun visage. Les paysages spectaculaires du Congo font office de seul protagoniste, accompagnés d’une sublime bande-son composée par l’artiste vénézuelien Bear Bones Lay Low. Loin de suivre une structure linéaire traditionnelle, la narration du film adopte une approche fragmentée, construite sur des associations d’idées et des rapports de composition. Pendant une demi-heure, le·a spectateur·ice est transporté·e dans une transe visuelle et sonore où le temps semble suspendu. Les images de la nature congolaise, parfois majestueuses, parfois intimistes, s’ancrent dans la mémoire comme des fragments de rêve et une invitation à un voyage intérieur.

NAFURA
Paul Heintz – FR, 2023, 28’, VO AR – ST: FR/EN

  • Premiere belge, en présence du réalisateur 
  • Prix Spécial du Jury: Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand 2024

À Djeddah, dans la province de la Mecque en Arabie saoudite, trois amies inventent un jeu pour tromper leur ennui : si elles utilisent un mot illégal ou interdit, elles le remplacent par le mot nafura, qui signifie fontaine. « Hier, j’ai fumé une nafura et ça m’a fait tourner la tête », commence l’une d’entre elles. Cette première tentative laissera bientôt place à d’autres déclarations plus inquiétantes : « Les garçons se font nafurer s’ils tentent de s’exprimer », ou encore « Vous vous rappelez quand je suis tombée enceinte et que je l’ai nafuré ? » Pour accentuer le caractère étouffant de la censure, les visages des trois femmes se voient recouverts par des tâches de lumière ajoutées au montage. Ainsi, bien qu’elles ne portent pas le voile, les seuls visages du film que nous verrons seront masculins. À travers ce court-métrage ludique, onirique et politique, Paul Heintz mène une réflexion profonde sur le pouvoir, les interdits et les rôles assignés aux femmes dans la société saoudienne. Les trois héroïnes, par leurs déambulations nocturnes empreintes de liberté, incarnent une génération en quête d’indépendance face au poids du conservatisme et des traditions.