L’heure d’hiver 2024 – ATHÈNES
Introduction
Cette année, CINEMA GALERIES, à l’occasion de son festival annuel L’Heure d’hiver, et en partenariat avec le Festival International de Thessalonique, vous invite à découvrir la ville d’Athènes à travers des films d’hier et d’aujourd’hui, des fictions, des documentaires… en présence de réalisateur.rices et de spécialistes.
Introduction
Cette année, CINEMA GALERIES, à l’occasion de son festival annuel L’Heure d’hiver, et en partenariat avec le Festival International de Thessalonique, vous invite à découvrir la ville d’Athènes à travers des films d’hier et d’aujourd’hui, des fictions, des documentaires… en présence de réalisateur.rices et de spécialistes.
Pour sa sixième édition de l’Heure d’Hiver, le Cinéma Galeries, en partenariat avec le Festival International du Film de Thessalonique, Bozar, le Cinéma Aventure, Pink Screens Film Festival, le Cinemamed, From Brussels to Athens with Love et Tropismes, a choisi de mettre en lumière ATHENES.
Le «berceau de la démocratie» est bien plus que ce que certains livres d’histoire laissent penser. Dans un flux constant entre l’ancien et le nouveau, ses habitants créent par couches successives, la ville du futur. Celui ou celle qui a déjà visité Athènes peut facilement reconnaître sa densité qui se reflète dans les innombrables histoires et événements qui la caractérisent. Dans une capitale en pleine mutation, les habitant.e.s revendiquent leur droit à la ville. Premier pays orthodoxe à légaliser le mariage pour tou.te.s, la communauté LGBTQ+ peut célébrer une bénédiction. Malgré une grande précarité, divers groupes de solidarité tentent d’obtenir un droit au logement et une vie décente pour tous.tes.
A travers des documentaires, des films contemporains ou des classiques restaurés, L’HEURE D’HIVER ATHENS explore la manière dont les habitant.es de la métropole s’approprient l’espace urbain. Pour Dany et Odysseas dans Xenia, Athènes est le point de départ de leur quête identitaire, tandis qu’elle devient le souffle créatif de Nikitas dans The Summer with Carmen. Dans Days and Nights with Demetra K, Eva Stefani esquisse Athènes affectée par la récente crise financière en montrant le portrait de Demetra, présidente de l’union des travailleuses du sexe en Grèce.
Notre festival s’intéresse donc à l’aspect engagé du cinéma grec contemporain, qui témoigne de réalités et événements majeurs, comme les meurtres cruels de Shahzad Luqman, Pavlos Fyssas et Zak Kostopoulos remémorés dans Grief, Those Who Remain ou le combat mené pour défendre le quartier d’Exarcheia, dans Nous n’avons pas peur des ruines.
Ensuite, L’Heure d’Hiver nous rassemble autour de l’histoire cinématographique grecque avec notamment O Drakos (1956), un film charnière par sa façon de représenter les classes populaires. La dictature des colonels dans les années 70 force les réalisateur.ices grec.ques à détourner la censure par une abstraction symbolique : Le Nouveau Cinéma Grec vit alors un triomphe avec notamment Theo Angelopoulos (Athens, Return to the Acropolis – 1983). Porté par une jeune génération de réalisateurs.rices tel.les que Yórgos Lánthimos, les années 2000 connaissent une nouvelle vague cinématographique: la weird wave. Ce style déploie une esthétique délibérément abrupte, sombre et subversive, que l’on retrouve dans Alps.
Cette renaissance est également portée par des films révélateurs de dynamiques sociales : comme Park de Sofia Exarchou, qui nous éclaire sur les conséquences de la crise économique, ou comme Broadway de Chrístos Massalás, une ode à l’altérité et à la recherche d’un avenir meilleur.
Dans le cadre du festival, Yanis Stefanou organise une exposition réunissant différents artistes grec.ques qui s’intéressent à la gentrification et aux réalités vécues, à la fois personnelles et politiques, à Athènes.