AND THEN WE DANCED : « Un film à l’énergie communicative que l’on ne saurait trop vous conseiller. » – Cinema Galeries

AND THEN WE DANCED : « Un film à l’énergie communicative que l’on ne saurait trop vous conseiller. »

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    « Et puis nous danserons »… la danse pour un corps à cœur

    RTBF, 4 Novembre 2019
    Depuis des années la vie de Merab est rythmée par les entraînements de danse. La pratique de la danse traditionnelle géorgienne au sein de l’Ensemble National Géorgien, fait partie intégrante de sa vie familiale, amicale, voire amoureuse.

    Alors qu’il est l’un des danseurs les plus prometteurs de sa classe, et qu’il s’apprête à concourir pour entrer au prestigieux Ballet national, l’arrivée du très charismatique Irakli va redistribuer les cartes…

    La danse… carcan et libération

    Le cinéaste suédois Levan Akin, a tenu à tourner ce film en Géorgie, son pays d’origine.

    Sa nécessité à le réaliser vient d’un modeste défilé LGBT en 2013 à Tbilisi auquel il assiste, et qui se trouve arrêté et violemment pris d’assaut par une bande de réactionnaires encouragée par la très influente Église orthodoxe.

    Si, depuis, une loi a été votée afin de protéger les minorités sexuelles, les mentalités, elles, n’ont guère évolué en la matière.

    On découvre ainsi, à travers le personnage de Merad, outre son quotidien et sa pratique de la danse, une société corsetée dans des traditions que l’on se doit de respecter et de transmettre ; une société bienpensante où le qu’en-dira-t-on peut être fatal, quand les bonnes mœurs sont sous la surveillance de l’Église Orthodoxe.

    Ajoutez à cela, une précarité économique pesante, des perspectives d’avenir limitées et vous avez une jeunesse se cherchant quelques échappées belles au son de musiques pop, dans les boîtes de nuit et lors de soirées hautement alcoolisées.

    L’interprétation de Levan Gelbakhiani (les autres acteurs ne sont pas en reste !) ajoute beaucoup à ce personnage de Merad.

    L’acteur-danseur exprime avec beaucoup de finesse le plaisir de la danse, la joie de vivre, quand débarque ce nouveau venu, aussi brun qu’il est roux, aussi impertinent qu’il est obéissant…

    Un film à l’énergie communicative que l’on ne saurait trop vous conseiller.