FOCUS DISSENT ! ARIELLA AZOULAY « 1948 – ONCE UPON A PALESTINE » – Cinema Galeries

FOCUS DISSENT ! ARIELLA AZOULAY « 1948 – ONCE UPON A PALESTINE »

    Introduction

    Rencontre exceptionnelle avec Ariella Azoulay en partenariat avec DISSENT!

    Introduction

    Rencontre exceptionnelle avec Ariella Azoulay en partenariat avec DISSENT!

    Les 15 et 18 décembre, CINEMA GALERIES recevra Ariella Azoulay, professeur adjoint de littérature comparée et de culture moderne. Dans le cadre de l’évènement « 1948 – Once Upon a Palestine », elle propose une réflexion sur la « nabka », l’expulsion des Palestiniens du territoire Israélien en 1948. Cette séance prendra comme point de départ une sélection de films, choisis par la réalisatrice, traitant de l’impact des événements de 1948 sur les Palestiniens et les Juifs.

    « Est-il possible de sortir de l’impasse du présent et d’imaginer un avenir différent grâce à un réexamen du passé ? Le travail théorique d’Ariella Azoulay est fondé sur une exploration de cette possibilité : en utilisant les événements survenus entre 1947 et 1950 comme un prisme, elle propose une perspective civile sur l’histoire du conflit israélo-palestinien. Cette perspective nouvelle se détourne du cadre imposé par le paradigme d’un conflit national inévitable et irréversible. Elle englobe, de plus, tous les habitants du territoire, Juifs et les Arabes, et permet de reconstituer leur collision comme un produit de la guerre. La violence infligée aux Palestiniens les positionnent comme l’ennemi de ceux avec qui ils avaient partagé leur vie. Cet évènement a donné lieu à deux versions du récit distinctes – l’une a abouti à la création de l’Etat d’Israël, l’autre situe la « Nakba » comme un événement constitutif de l’identité palestinienne, à l’origine de cette division. Afin de reconstituer ce passé, Azoulay a créé une archive de photographies, conservées par le régime Israélien qui a fait de grands efforts pour effacer leurs traces, fixant des limites à ce qui peut être vu et ce qui fait sens. Cependant, une image est toujours plus et moins qu’elle même : elle ne peut être réduite à l’intention qui l’a produite, ni aux significations qu’elle révèle ou qu’elle est supposé cacher. Le travail d’Azoulay se propose de défaire la connexion dominante entre ces images, qui parlent, et le discours qui les garde sous silence. En les faisant parler d’une autre façon, en les reliant à des témoignages, journaux intimes et mémoires ainsi qu’en proposant de penser en termes civils sur un lieu chargé dans le désespoir, elle tente d’ouvrir un nouvel horizon de la vie civile pour les citoyens, et ceux dont la citoyenneté fut refusée, en tant que partenaires inévitables d’une réalité qu’ils sont invités à imaginer de nouveau. »

    15.12 / 19:00

    RETURN TO HAIFA de Kasem Hawal (1982), 84’, VOST Anglais

    Return to Haifa est un film basé sur le dernier roman de Ghassan Kanafani avant son assassinat par les services secrets israéliens en 1972. Le roman raconte l’histoire d’un couple de Haïfa, Saeed et Safiyya, brutalement expulsés de leur ville par les Israéliens en avril 1948. 20 ans plus tard, le couple retourne visiter la maison qui était la leur et fait la connaissance de Miriam, une citoyenne juive survivante de l’holocauste, et de son fils. Le couple était retourné à Haïfa dans l’espoir de découvrir quelque chose sur leur bébé, Khaldoun, qu’ils avaient étés forcés d’abandonner le jour de leur expulsion. C’est Miriam et son mari qui l’avait adopté et lui avait donné un nom hébreu – Dov, devenu soldat dans l’armée israélienne.

    MA’OUL CELEBRATES ITS DESTRUCTION de Michel Kheifi (1984), 30’, VOST Anglais

    Ma’aloul est une ville située à 6 kilomètres de Nazareth qui fut détruite en 1948. Expulsés du pays, ses habitants n’ont pas été autorisé à y retourner ainsi qu’à récupérer leurs biens. Ce film rend encore plus explicite l’hypothèse selon laquelle l’histoire d’Israël ne peut être rapportée sans reconnaître la Nakba, l’expulsion des Palestiniens et leur dépossession. Le film montre les témoignages de Palestiniens racontant la destruction de leur village et la dépossession de leur maison ainsi que les initiatives prises par l’Etats afin que les programmes d’histoire des les écoles arabes enseignent la version sioniste des évènements.

    18.12 / 20:00

    KHIRBAT’KHIZE de Ram Loevy (1978), 48′ (VOST Anglais)

    Khirbat Khize est un drame télévisé dirigé par Ram Loevy en 1978 basé sur un roman DE S. Yizhar publié en 1949. Le roman raconte, étape par étape, l’expulsion des Palestiniens par des soldats israéliens . Un des soldats s’interroge à plusieurs reprises sur leurs actes…

    AL-MIDYA de Dani Gal (2014), 26′(VOST Anglais)

    Al-Midya fut la ville choisie pour le tournage du film Khirbat Khize au milieu des années 1970 . Les villageois n’ont cependant pu voir le film jusqu’à ce que Dani Gal, le réalisateur, se rende au village et le leur projette. Le film documente la rencontre des habitants d’al- Midya avec le film qui ravive l’expulsion de 1948. Lors de la projection,  en l’ absence de sous-titres en arabe, l’un des résidents locaux sert d’interprète simultané. Les mots déshumanisants des soldats israéliens envers les Palestiniens, répétés en arabe par un Palestinien, produisent des moments remarquables de l’aliénation.